Bâtie sur le socle Mana lancé en 2016, la plateforme d’intelligence artificielle NIA d’Infosys combine des fonctions d’apprentissage autonome, de gestion des connaissances et d’automatisation des processus.
NIA est l’acronyme de Next Generation Integrated Artificial Intelligence. Cette nouvelle plateforme lancée en avril dernier par l’indien Infosys réunit le machine learning, l’analyse de flux de données massives et l’automatisation de process d’entreprise (cognitive automation).
C’est un « Watson allégé » en somme, IBM et Infosys pouvant être à la fois partenaires et rivaux sur le marché des services cloud et de l’IA en particulier.
Usages en finance et en maintenance industrielle
Parmi les nombreux cas d’emploi professionnels, citons la prévision de résultats, la lutte contre la fraude ou encore la mise en conformité réglementaire.
Bien d’autres exemples, spécifiques aux télécoms ou à l’industrie, associent la nouvelle plateforme aux objets connectés, à l’analyse prédictive de la production, voire à l’immersion virtuelle de l’utilisateur au travers de lunettes spécifiques.
C’est un tel exemple que Kevin Dunnell, ingénieur et concepteur d’Infosys à Palo Alto (Californie), nous propose lors du TM Forum de Nice.
Sa démonstration (voir la vidéo ci-dessous) retient la plateforme NIA dans le domaine de l’IoT.
« Nous pouvons extraire des données d’un équipement complexe, comme un moteur d’avion équipé de 5 000 capteurs, les agréger et en faire une analyse prédictive. On peut ainsi signaler à temps une opération de maintenance nécessaire pour prévenir la prochaine panne prévue », extrapole-t’il.
Anticiper la panne pour intervenir à temps
Grâce au casque d’immersion Hololens de Microsoft, Kevin Dunnell visualise l’évolution des composants défectueux au fil du temps, en superposant les données numériques issues des capteurs à une maquette du moteur.
Ses interactions sont gestuelles ou vocales pour approfondir sa connaissance d’une future panne et des composants affectés.
La plateforme NIA apporte les analyses prédictives dans cette démonstration. Elle est associée au logiciel de modélisation Vuforia de PTC, au moteur de jeux Unity et à l’environnement Visual Studio de Microsoft pour le développement interne.
« On entre dans la compréhension d’une panne. Le technicien de maintenance peut vérifier tous les composants qui poseront un problème grâce au casque de réalité augmentée. Sans être bien entraîné à un scénario particulier, il pourra intervenir et apporter la correction nécessaire à temps », explique-t’il.