L’Institut Datacenter dévoile son calendrier de formations 2018. Quelle est sa particularité ?
Philippe Luce : Pour sa troisième année d’activités, l’Institut poursuit sa mission de formation professionnelle aux métiers et aux environnements des salles informatiques. Le calendrier 2018 propose quatorze modules, répartis en quatre cursus. Il s’agit de sessions ciblées et courtes, de deux à quatre jours, destinées à de petits groupes de six à dix techniciens supérieurs, encadrés par un ingénieur expert du centre de données ou par un consultant issu d’un bureau d’études.
Quel est l’objectif des modules de formation proposés ?
Philippe Luce : On demande souvent aux techniciens d’élargir le spectre des services qu’ils peuvent rendre, en suivant de bonnes pratiques. Les clients peuvent les appeler pour exercer une veille active sur des équipements IT, aider à la recette ou la mise en exploitation de nouveaux systèmes précâblés. L’objectif consiste à mélanger deux populations distinctes, aux réflexes différents, afin de confronter les expériences de suivi des infrastructures techniques (énergie, climatisation, sûreté) et des infrastructures réseaux. Ensemble, avec le formateur et un support numérique de formation, ils acquièrent une vision commune du datacenter ; ils apprennent à délivrer un service cohérent en accordant leurs pratiques.
Quels sont les thèmes en pointe actuellement ?
Philippe Luce : Sept pannes majeures sur dix sont provoquées par une erreur humaine. La compréhension de l’environnement reste donc la clé. En environnement multi-sites, on cherche souvent à lisser les pratiques, à offrir les mêmes réflexes partout, en suivant une même démarche de type ITIL. Il faut uniformiser le niveau de compétences, ce qui n’est pas évident dans un domaine où le renouvellement de matériels intervient tous les dix-huit mois et où il faut rester constamment en recherche d’améliorations, tester de nouvelles solutions pour rendre les infrastructures toujours plus fiables.
Où se déroulent les formations ?
Le plus souvent dans nos locaux à Paris, mais parfois aussi sur site, en région parisienne, à Montpellier, Grenoble, Marseille, et prochainement en Belgique.
D’où viennent les stagiaires ?
Philippe Luce : Ils exercent dans un centre de colocation, dans une grande entreprise ou une administration dotée de ses propres centres de données ou dans le secteur du facility management. Dans ce cas, ils doivent intervenir le matin pour une banque, et l’après-midi pour un site de commerce électronique, avec le même degré d’exigences.