Le marché des logiciels d’automatisation des processus robotiques (RPA) atteindra près de 2 milliards de dollars à la fin de cette année 2021, c’est l’un des segments du marché des logiciels d’entreprise qui connaît la plus forte croissance estime le Gartner.
D’ici à la fin 2023, l’automatisation des processus destinés aux fonctions ventes, à la relation avec les clients ou avec les citoyens devrait croître de 30%, ajoute le cabinet d’analyses américain. Jusqu’ici ce sont surtout les applications de back-office qui bénéficient de ces technologies.
Rappelons que l’automatisation des processus robotiques consiste à utiliser des logiciels dotés d’intelligence artificielle (IA) et de capacités d’apprentissage automatique pour traiter des tâches répétitives qui nécessitaient auparavant l’intervention de l’homme. Ces tâches peuvent inclure des requêtes, des calculs et la mise à jour de bases de données.
L’engouement actuel des décideurs s’explique par plusieurs bénéfices combinés, observe le banquier d’affaires Stéphane Klécha, associé gérant chez Klecha & Co.
« Le logiciel de RPA aide l’entreprise avec un lourd historique de processus à se réinventer. Il peut être appliqué à nombreux domaines avec une rapidité impressionnante. L’optimisation de chaque processus peut créer beaucoup de valeurs, sans exiger un projet IT très complexe. Le plus délicat consiste à bien gérer le volet social ; plus simple avec de petites équipes. »
Dans le secteur de la santé, la RPA intervient pour gérer les dossiers des patients, les demandes de remboursement et l’accompagnement des patients, mais aussi les comptes, la facturation, les rapports et l’analytique.
La RPA tient également sa place dans la gestion des approvisionnements, l’automatisation du traitement des commandes et des paiements, la surveillance des niveaux de stock et le suivi des expéditions.
« La taille devient fondamentale pour imposer des solutions RPA. Les GAFAM, ces géants américains du cloud, sont capables d’offrir des suites de services intégrant la bureautique, le travail collaboratif, l’IA et les logiciels de RPA. Face à eux, l’Europe n’a que quelques ESN d’envergure comme Atos ou Sopra Steria et quelques prestataires cloud internationaux tel OVH. La fusion entre des opérateurs avec ces caractéristiques pourrait paraître encore loin, mais de mon point de vue, la recherche de masse critique à l’échelle globale bousculera de manière significative les modèles actuels de développement », prévoit le banquier d’affaires.
Votre prochain bot sera-t-il augmenté, supervisé ou autonome ?