Faute de transformation numérique d’ici à la fin 2024, les sociétés du secteur de l’assurance ne seront plus compétitives face aux GAFAM et aux néo-banques, prévient le DSI de Stelliant.
La blockchain pour garantir la traçabilité des transactions et les technologies cloud hybride, micro-services et développement low code, permettent d’avancer plus vite. Encore faut-il « écarter le chant des sirènes et bien encadrer les usages des nouvelles plateformes, » recommande Julien Villecroze, le DSI du groupe Stelliant, un groupe de 2800 salariés dont l’expertise porte sur les métiers et services à l’assurance, destinés aux particuliers comme aux professionnels.
Industrialiser les services en ligne
Le déploiement de services générés en low code participe de l’industrialisation de l’IT, mais il n’est pas toujours synonyme de retour sur investissement rapide, observe-t-il : « Le projet sera délivré assez rapidement. Mais le coût de mise en œuvre ne sera pas tellement différent de celui d’un projet réalisé en interne, de part les compétences nécessaires. Par contre, une fois qu’on a mis le pied dans cette transformation, on sera capable d’aller plus loin et plus vite. »
Dans l’interview ci-dessus, accordée à l’occasion de Ready for IT 2022, Julien Villecroze admet que la cybersécurité devient un prérequis à toute migration cloud.
Se relever vite après une attaque
Le ransomware du gang Conti n’a pas épargné Stelliant. Il aurait collecté plus de 150 millions de dollars de rançons au cours de ses deux années d’existence, et reste très observé à l’international malgré son démantèlement récent, sans doute provisoire. Le groupe d’assaillants a combiné des indices de social engineering pour accéder directement à un élément d’infrastructure avant d’exploiter une faille zero-day. Principales pertes : deux semaines de fonctionnement en mode dégradé et deux à trois jours de production perdus, avec un décalage de recettes à l’avenant. Les renforts du CERT et de l’ANSSI ont limité l’impact du rançongiciel en partageant de bons réflexes, comme la définition de zones rouge, verte et tampon.
« Les équipes informatiques doivent être mises à niveau face aux nombreux défis technologiques du moment. Les experts DevOps, SysOps et les urbanistes se croiseront de plus en plus dans les DSI modernes, » prévoit-il.
Suivi des contrats, partenariats entre la DSI et les métiers, et regroupements de talents internes et externes procurent de nouvelles perspectives au secteur de l’assurance, à découvrir dans l’interview vidéo de Julien Villecroze.