Juché sur une colline boisée, le futur centre de données Titan en construction à Mougins, veut accueillir dès la mi-2021, les services en ligne et les données numériques du tissu économique local.
« Il ne ressemblera à aucun datacenter existant » , prévient le Dr Richard Galy, maire de Mougins, une commune en bordure du parc technologique de Sophia-Antipolis (50 ans cette année).
La pose de la première pierre du centre de données Titan à Mougins forme un premier pas pour attirer les entrepreneurs des nouvelles technologies, les agences web et les centres de recherche tout en respectant les zones d’habitation et en soutenant l’artisanat local : « Rester une ville jardin n’est pas une démarche simple, plutôt un défi de tous les instants » , reconnaît l’élu.
Le permis de construire accordé en 2015 a été revu à la baisse afin de respecter l’environnement, le promoteur Valimmo étant chargé de la réhabilitation du secteur de la Plaine, dans le respect des normes environnementales.
« Les nouveaux bâtiments occuperont un tiers de la surface du terrain et ils seront répartis à 50% pour le datacenter et 50% en locaux pour les PME-PMI et pour les artisans » , prévoit Jean-Sébastien Femenia, PDG de Titan Datacenter.
Une redondance d’équipements poussée et une grande efficacité énergétique sont recherchées sur le nouveau site, qui bénéficie déjà d’une bonne ventilation naturelle, comme ont pu l’observer les premiers visiteurs invités le 7 juin dernier.
Si le bâtiment de Mougins surgit à peine du sol, les services en ligne, les outils et les procédures d’administration sont déjà en cours d’expérimentation. Leur exploitation sur site est planifiée pour la mi-2021.
Parmi les fournisseurs initiaux, les marques DDN, HPE, Juniper Networks et Schneider Electric ont été mentionnées. Elles contribueront sans doute à l’émergence du service Titan Small Cloud, en cours de déploiement chez TAS, une fintech italienne qui dispose d’un datacenter de colocation à Sophia-Antipolis. Parmi les premiers clients, l’Inria devrait confier à Titan une partie de l’hébergement d’un nouveau projet d’ordonnancement de machines virtuelles.
« Nos tests de performances sont encourageants car nous constatons que nos VM s’avèrent 40% plus rapides avec des taux d’entrées-sorties très importants » , précise Yann Farines, directeur commercial Titan Datacenter et transfuge d’Ikoula.
A terme, l’équipe Titan Datacenters doit atteindre 70 salariés répartis entre la R&D, le SOC-NOC (centre de supervision), les services marketing, commerciaux et administratifs et une centaine d’emplois indirects pourront être créés, estime Jean-Sébastien Femenia.