Plusieurs voies de migration vers le cloud coexistent. Mais rares sont les solutions réellement indépendantes des éditeurs et hyperscalers. LayerOps autorise une résilience multi-opérateurs souveraine, en s’appuyant sur des infrastructures hébergées en Europe ou sur l’Hexagone.

Nicolas Martinez, fondateur et PDG de LayerOps est expert en supervision de systèmes et de plateformes web depuis deux décennies. Il aide à maintenir les services web de TPE, PME, ETI et grands groupes, tout en préservant leur disponibilité continue.
« Nous permettons aux managers, aux directions techniques et aux équipes DevOps de basculer automatiquement d’un cloud vers un autre, à partir d’une console unique, en self-service. C’est à eux que revient la décision de migrer telle ou telle workload, sans avoir à se préoccuper de chacune des couches sous-jacentes. LayerOps migre les services d’infrastructures et toutes les ressources soutenant les applications métiers, » explique-t-il.
Contourner le verrouillage des prestataires Cloud
Contrairement à un broker cloud ou à une plateforme PaaS, l’environnement cible est défini par l’entreprise utilisatrice, qui sera facturée par chaque CSP sur ses propres comptes. « Selon la région retenue, le choix d’instances CPU sur mesure est parfois surfacturé, et les capacités surestimées. Nous n’imposons aucun scénario préétabli : le manager décide de confier certaines données à un prestataire SecNumCloud, d’autres à un hébergeur de proximité, et ses informations les moins sensibles à un hyperscaler, » illustre-t-il.
La sauce secrète de LayerOps réside dans son offre CaaS (conteneurs as a service), l’éditeur nîmois assurant l’orchestration et le déploiement de conteneurs applicatifs Kubernetes, tout en offrant une mise à l’échelle automatique, en fonction de la charge, et d’une planification préalable.
Si un service connaît des pics d’activités à certaines heures de la journée, LayerOps est en mesure de créer les instances adaptées à ce moment précis s’il est estimé crucial pour les activités de l’entreprise. En revanche, lorsqu’aucune application n’est active, la suppression d’instance automatique réduit la consommation d’énergie et les frais de fonctionnement.
Tarif d’une reprise d’activité entre deux clouds
Pour assurer une résilience sur deux instances cloud distinctes (OVH et Scaleway par exemple), il faut compter 49 Euros par mois pour cinq services ou conteneurs à définir (par exemple, un cluster de trois serveurs de données, un serveur applicatif et un serveur de cache). Cette formule inclut la gestion DNS d’un nom de domaine et le certificat SSL. En cas d’interruption de service, la création d’instance chez l’un ou l’autre des hébergeurs est automatisée, tous les services étant redéployés à partir des dernières sauvegardes.

Disponible en mode SaaS, LayerOps s’appuie sur des outils open source dédiés au cloud hybride tel LXD, l’hyperviseur de conteneurs de Canonical. L’entreprise utilisatrice évite à la fois le verrouillage et la surfacturation des hyperscalers, tout en gardant le contrôle sur l’emplacement de ses données et leur répartition selon leur sensibilité.
Autre cas d’usage, une application reposant sur l’infrastructure OpenStack interne d’un client peut rejoindre l’environnement multicloud géré par LayerOps afin de simplifier son débordement provisoire, vers un ou plusieurs cloud public.
« En 15 minutes, l’entreprise dispose d’un environnement multi-fournisseur sur lequel elle peut déployer ses applications, avec une garantie de portabilité et de résilience, » résume Nicolas Martinez.
📆 Mercredi 19 mars à Paris Expo, Nicolas Martinez interviendra lors d’une session FinOps à découvrir sur le site du Forum des solutions Cybersécurité IA.Cloud. Il pourra répondre à vos questions techniques et économiques.