En 2017, des cybermenaces d’une grande diversité ont fourni des informations clés à l’Enisa. L’agence Européenne en charge de la cyber-sécurité a obtenu des preuves tangibles concernant les méthodes de monétisation, les attaques contre les démocraties, la cyberguerre, l’évolution d’infrastructures et la dynamique interne des groupes d’agents malveillants.
Néanmoins, l’année 2017 a vu aussi plusieurs opérations contre les cybercriminels réussir. Les gouvernements, forces de l’ordre et fournisseurs sont parvenus à fermer des marchés illégaux, à révéler des pans entiers du Darknet et à arrêter des cybercriminels.
L’évaluation et l’analyse des cyber-menaces sont résumées dans le sixième rapport annuel «ENISA Threat Landscape» (ETL).
Cette année, l’ENISA a amélioré la lisibilité de son rapport et a lancé une application web contenant des informations sur les 15 principales menaces informatiques rencontrées en 2017. L’application est disponible sur etl.enisa.europa.eu et propose une navigation intuitive à travers des contenus pertinents.
Au-delà des 15 principales cyber-menaces, qui sont également présentées dans l’application Web, l’ETL 2017 couvre les agents de menace, les attaques communes et les tendances. Il identifie les questions ouvertes qui sont fondées sur ces tendances et propose des recommandations politiques, commerciales, de recherche et d’éducation, à prendre en compte pour les futures activités de l’ENISA et de l’UE et des parties prenantes.
Pas de positions fragmentées contre les fake news
Selon Mariya Gabriel, Commissaire Européenne à l’économie et à la société numérique, : « Le paysage des menaces de l’ENISA contribue de manière très significative à l’avenir numérique de l’Europe. Comprendre les principales menaces pour la cybersécurité auxquelles l’UE doit répondre et la façon dont elles évoluent est essentiel si nous voulons protéger efficacement le cyberespace, principal moteur du marché unique numérique de l’Union Européenne. »
La commissaire d’origine bulgare vient d’appeler de ses vœux une posture européenne unifiée face aux fake news, devant un nouveau groupe d’experts. Les fausses informations circulant sur la toile entachent la notoriété des citoyens rapidement, et mobilisent depuis quelques jours le président français Emmanuel Macron qui voudrait légiférer sur ce point avant la fin 2018. Il s’agit « d’éviter tout risque de fragmentation », a souligné Mariya Gabriel.
« L’ETL fournit une liste de menaces, fondée sur plus de 350 sources d’information, classées par ordre de priorité ; les tendances importantes peuvent être comprises non seulement par les professionnels mais aussi par les décideurs. C’est un témoignage précieux de ce qui s’est passé et un outil unique pour prédire ce qui reste à venir », précise Udo Helmbrecht, le Directeur Exécutif de l’Enisa.