Le framework Powershell de Microsoft devient open source. Il simplifie l’automatisation des tâches systèmes sous linux et macOS à présent, et non plus exclusivement sous Windows et Windows Server.
Rappelons que le framework d’automatisation Powershell s’appuie sur l’architecture .Net. Il fournit un interpréteur en lignes de commandes et un langage de script conçus pour contrôler les systèmes d’exploitation Windows et Windows Server et automatiser les tâches systèmes des PC à partir de la version 8 de l’OS de Microsoft.
Désormais, les administrateurs de serveurs sous linux et de systèmes Apple peuvent télécharger une version alpha, communautaire et gratuite, de PowerShell 6.0, sous license MIT, via Github. Ils trouveront les justifications et les étapes nécessaires sur le site MSDN dédié aux DevOps (développeurs et exploitants).
Contrôler les clouds hybrides
L’enjeu pour Microsoft consiste à reprendre la main sur l’administration des systèmes open source Ubuntu, Red Hat et CentOS, sans négliger les autres distributions linux qui vont suivre prochainement.
Pour ne pas perdre le terrain concédé sur le marché des smartphones, Microsoft tente d’imposer durablement son architecture .Net, ses langages et ses outils d’administration jusque dans les clouds multi-plateformes. L’éditeur occupe la seconde position du cloud derrière AWS (Amazon Web Services), d’après un rapport récent de Synergy qui agrège les segments IaaS, PaaS et clouds privés hébergés.
L’environnement de développement Visual Studio Code – porté sur linux, macOS et Windows – supporte à présent PowerShell. En mars dernier, Microsoft annonçait le portage de son gestionnaire de données SQL Server sur linux tandis que son framework .Net devenait progressivement open-source.
L’éditeur de Redmond capitalise sur les réflexes et outils accumulés par les administrateurs systèmes Windows, souvent réfractaires au bash, l’interpréteur des systèmes Unix libres.
Reste à convaincre les adeptes de la virtualisation et des micro-services, rodés aux frameworks sous linux ou aux outils VMware, à piloter leurs infrastructures clouds hybrides au travers d’une console de supervision Microsoft.