Pour une démarche numérique responsable, il faut savoir ce que l’on consomme et, le sachant, optimiser sa consommation et éviter le gaspillage numérique.
« Après la cyber météo, nous proposons le cyber carbone (ou CO2e), une métrique d’analyse des flux pour savoir ce que l’on consomme, car tous nos échanges numériques ne sont pas gratuits, » explique Cyrille Elsen, le DSI de Serenicity, une startup spécialisée dans le contrôle de la cybersécurité de précision.
Le cyber carbone est une métrique maison, fondée sur les matériels et les méthodes de calculs développées par Serenicity. Premiers utilisateurs, les grands comptes sensibles à la RSE (responsabilité sociale des entreprises) y trouvent un indicateur fiable sur leur impact au niveau du numérique.
En informatique distribuée, on ne sait plus vraiment ce que l’on consomme, poursuit le DSI : « Sur le web, on n’est plus mesuré en termes de flux et quasiment plus en termes de performances serveurs ; on a des ressources presque illimitées sur le calcul et la transmission. Donc on ne réfléchit plus […] Comme on a l’impression que tout est gratuit, on consomme sans faire attention. »
Pas de techno responsable sans comportement responsable
« Mais, à force de cliquer sur n’importe quoi, on consomme toutes les ressources de la planète. Nous prônons plutôt l’anti-gaspi au travers d’une informatique responsable à tous les niveaux. »
Utiliser intelligemment les technologies numériques passe par un usage durable. La multiplication des objets connectés influence déjà le coût carbone de l’entreprise, alerte Cyrille Elsen : » le bruit résiduel de tous les objets connectés est loin d’être neutre. »