L’IA se démocratise en s’éloignant du cloud

L’accès aux technologies Edge AI se démocratise grâce aux accélérateurs embarqués. Une piste d’innovation que les PME, startups et inspecteurs de foules ne manquent pas d’explorer.

L’IA en périphérie du réseau (edge AI en anglais) propose une architecture alternative pour traiter, stocker et analyser les données. Cette forme de décentralisation des ressources informatiques suggère d’agir au plus près de la source dans le but de réduire les délais de latence, la bande passante et l’énergie requis par un datacenter.

L’IA embarquée pour quelques dizaines d’Euros

L’approche Edge AI gagne du terrain partout où les prises de décisions doivent être prises en temps réel, notamment dans les télécoms, la vidéosurveillance, les véhicules autonomes, les centres de soins, de radiologies, jusqu’à l’échelle de la ville connectée. Cette architecture mêle l’apprentissage automatique aux technologies d’infrastructures Edge computing.

Les accélérateurs d’IA en provenance d’EdgeCortix (Japon), DeepX AI (Corée du sud), Expedera (USA), ou Tensetorrent (Canada) procurent des fonctionnalités d’IA efficaces à moindre prix ; comptez 50 d’Euros l’unité chez DeepX AI.

Les Européens hors compétition ? Pas cette fois. Parmi les acteurs relèvant le défi de l’IA décentralisée et frugale, STMicroelectronics glisse dans son microcontrôleur STM32N6 un noyau ARM Cortex et un processeur neuronal NPU. Axelera AI entend démocratiser l’accès à l’IA, de la périphérie au cloud, tandis qu’Infineon Technologies recommande sa plateforme DeepCraft recevant des modèles d’alerte, de détection de chutes et de mouvements.

Des usages à encadrer de règles de conduite

Ces processeurs spécialisés s’immiscent déjà dans les objets connectés et passerelles réseaux, bientôt dans les consoles de jeux, véhicules autonomes, caméras et équipements de santé. Toutefois, exploiter leur potentiel exige quelques garde-fous, des règles morales et éthiques, ainsi que l’apprentissage de framework, de règles de configurations et précautions d’usage.

Pour l’heure, leurs facultés contribuent surtout à identifier rapidement tout objet ou citoyen en mouvement, à assurer des traitements audio et d’analyse du son (bébé pleure ou papa ronfle), à contrôler nos gestes, vérifier la conformité de nos productions, voire à comprendre une scène entière en analysant, en temps réel, les signaux de plusieurs capteurs à la fois. Ainsi, à chaque anomalie préalablement signalée par l’utilisateur-prompteur, une alerte sera-t-elle déclenchée.

Images DR : Cité futuriste envahie par l’IA, telle que l’imagine l’IA générative Artguru.

Auteur de l’article : la Rédaction

Journaliste et fondateur de l'agence éditoriale PulsEdit, Olivier Bouzereau coordonne la communauté open source OW2, conçoit des services et contenus en ligne, des conférences et formations pour les professionnels du numérique, des médias et de la santé. Profil LinkedIn.