La gestion des versions de logiciels devient critique dans une industrie automobile qui s’apparente de plus en plus à celle des smartphones. A l’occasion de Dell EMC World, le DSI de Jaguar Land Rover précise ses projets et priorités actuels.
Des mises à niveaux automatiques, via les airs, sont-elles en développement chez Jaguar ?
« Nous n’y sommes pas encore mais c’est pour bientôt. Nous devons surtout veiller à ce que la mise à jour du logiciel n’endommage pas la voiture connectée », souligne Simon Bolton, recruté comme DSI de Jaguar-Land Rover il y a an.
Sa mission consiste à transformer le fabricant d’automobiles en éditeur de logiciels.
« Nous réalisons toujours des pièces auto mais elles comptent dorénavant plusieurs millions de lignes de codes. Les changements actuels de notre industrie sont profonds avec l’IoT et la réalité virtuelle. Nous devons aussi faciliter de nouveaux modèles économiques, comme l’auto-partage à l’aide de nouvelles capacités embarquées dans nos véhicules. »
Saisir l’opportunité commerciale au plus vite
Le marché auto évolue actuellement vers des modèles électriques capables de se mouvoir sans émissions nocives.
« Notre prochain modèle I-Pace 100% électrique, prévu pour 2018, est conçu autour d’expériences en réalité virtuelle sur des stations de travail Dell Precision 7720 (processeurs Intel Core et Xeon, bus PCIe, SSD NVMe). Pour bâtir nos prochaines voitures et accélérer leur commercialisation, l’agilité du système d’informations devient cruciale. Nos modèles virtuels permettent de présenter plusieurs projets aux cadres dirigeants. Ils décident ainsi d’en arrêter certains pour saisir plus rapidement une opportunité de marché », explique-t’il.
La quantité de données produites par les capteurs embarqués devrait augmenter de façon exponentielle. Par conséquent, la gestion des ces volumes massifs va devenir critique, confirme Simon Bolton.
Pour autant, il n’envisage pas d’équiper le groupe Jaguar Land Rover de nouveau datacenter dans un futur proche. Comptant parmi les premiers adeptes de la suite bureautique de Google, il entend plutôt recourir à davantage de services proposés par les prestataires de cloud public.
« En modernisant notre infrastructure informatique, nous allons pouvoir co-innover, collaborer davantage entre nos équipes en Chine, au Royaume Uni et aux Etats-Unis.«