L‘astromobile Perseverance arrive sur Mars à plus de 21.000 km/h et doit se poser à sa surface à moins de 3 km/h. Une phase critique de « 7 minutes de terreur » 100% programmée et sans intervention humaine, après un voyage qui a démarré le 30 juillet à Cap Canaveral.
La NASA, le CNES et leurs partenaires se sont préparés aux opérations délicates du jeudi 28 février, avec un résultat extra-ordinaire.
L’émission en direct, montée en partenariat avec le CNRS, a permis de mesurer les efforts de la communauté scientifique française et des nombreuses équipes contribuant à l’exploration du cratère Jezero de Mars.
Tout au long de la soirée, les experts se sont succédés pour décrire les missions confiées au rover Perseverance et à sa SuperCam fabriquée en France.
Les quatre objectifs de la mission Perseverance sont la géologie, l’astrobiologie par détection de biosignatures sur les roches, la collecte d’échantillons, et l’expérience Moxie qui vise à fabriquer un peu d’oxygène à partir du gaz carbonique présent dans l’atmosphère.
André Debus, Chef de projet au CNES (Centre national d’études spatiales) précise ces missions confiées à Perseverance et à son œil SuperCam, conçu et assemblé en France :
La conception de SuperCam est celle d’un ensemble instrumental composé de cinq parties, dont trois spectromètres, une caméra et un microphone qui doivent tous résister aux conditions de l’environnement, depuis le lancement de la mission jusqu’à sa phase opérationnelle sur Mars. Le design doit prendre en compte de nombreuses contraintes et de nombreux tests doivent être menés à différentes étapes. Les calibrations sont également très pointues.
La mise au point du laser LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) développé par Thales LAS ainsi que sa durée de vie forment deux autres points importants pour déterminer la composition chimique des roches martiennes, à partir de l’émission lumineuse du plasma. En émettant un deuxième faisceau laser, de couleur verte, cet instrument va déterminer la composition moléculaire des matériaux examinés en spectrométrie Raman.
La collecte d’échantillons est permise par une foreuse placée au bout du bras de Perseverance. Ces échantillons, confinés hermétiquement dans des containers ultrapropres et stériles, seront récupérés dans la cadre du programme MSR (Mars Sample Return) et ramenés sur terre vers 2031 ou 2032.
Lire l’interview complète d’André Debus sur le site de notre partenaire Rocking Robots.