L’américain Digital Realty offre la plus grosse somme jamais consentie à un opérateur de datacenters pour mettre la main sur le hollandais Interxion, numéro deux en Europe derrière Equinix.
Les comités de direction de Digital Realty et d’InterXion ont approuvé la fusion mais l’opération reste soumise à d’autres surenchères possibles dans les semaines à venir, jusqu’à son approbation début 2020.
La concentration se poursuit sur le marché des datacenters, avec pour conséquence un nombre d’acteurs en diminution et une rationalisation des coûts globaux.
Digital Realty Trust veut absorber Interxion (8,4 milliards de dollars par échange d’actions) afin de contrôler 70% du marché Européen, via 53 sites et 13 métropoles dont Paris, Marseille, Francfort et Amsterdam.
Avec ses 18 sites répartis aux Etats-Unis, au Brésil et en Asie-Pacifique (Australie, Chine, Singapour, Japon), Digital Realty voit son prochain relais de croissance sur le Vieux Continent ; jusqu’ici, il n’était présent que dans quatre cités européennes (Londres, Dublin, Amsterdam, Francfort).
Les centres de données d’Interxion connectent les entreprises entre elles, aux principaux clouds publics et au réseau Internet. Ses câbles sous-marins relient le Moyen-Orient, l’Asie, l’Europe et l’Afrique, quatre régions en forte croissance.
Cependant, un risque pèse sur l’activité de colocation, à mesure que les géants du cloud public (Google, AWS, Facebook, Microsoft) se dotent de leurs propres centres de données. Les clients de ces prestataires et de leur solution bureautique ou de messagerie pourraient se tourner vers leurs ressources de stockage et de connectivité plutôt que vers celles des grands opérateurs de datacenters.