Deux cadres français sur trois notent que la gestion des nouvelles technologies est en train de changer de main, selon une étude récente de Vanson Bourne menée pour le compte de l’éditeur VMware. Une véritable invitation à mieux contrôler les services s’appuyant sur plusieurs infrastructures clouds hétérogènes.
Les responsables métiers s’emparent des technologies pour gagner en rapidité, en innovation et en réactivité. C’est l’opinion relayée par près de 800 responsables informatiques et cadres dirigeants, parmi 1 200 interrogés dans huit pays.
Les organisations françaises perçoivent dans la décentralisation de l’informatique une opportunité de lancer plus rapidement de nouveaux produits et services (58 %), de favoriser l’innovation (63%) et de s’adapter plus efficacement aux conditions du marché (57 %). Autres effets positifs de la passation de pouvoir : une satisfaction du personnel (56 %) et une faculté des entreprises à attirer des profils plus qualifiés (56 %).
La décentralisation de l’informatique est ce phénomène que l’on observe lorsqu’un employé d’un service autre que le département informatique achète des produits ou services informatiques, ou assure l’installation ou la maintenance de logiciels. Il peut s’agir d’employés utilisant des logiciels tels que Dropbox sans l’approbation et à l’insu de leur département informatique.
Plutôt qu’un bras de fer avec la DSI…
Au chapitre des défis, l’augmentation des dépenses en informatique (45 %), des problèmes de contrôle et de responsabilisation vis-à-vis des technologies introduites (51 %), et l’achat de solutions non sécurisées (40 %). En outre, cette décentralisation se produit sans le consentement des équipes informatiques, une majorité (54 %) d’entre elles souhaitant d’ailleurs voir les choses évoluer dans le sens inverse. Les responsables informatiques estiment en effet qu’ils devraient garder le contrôle des fonctions essentielles telles que la sécurité et la conformité des réseaux (45 %), le stockage (36 %) et les services en cloud privé (40 %).
« Compte tenu de l’instabilité du contexte économique actuel et de l’évolution radicale d’une concurrence qui bouleverse leurs modes de fonctionnement, beaucoup d’entreprises vont devoir se transformer ou mourir, déclare Sylvain Cazard, Vice-Président de VMware en France. Le grand défi consiste à gérer ce changement. De par sa simplicité d’accès et ses modèles de coûts séduisants, l’émergence du Cloud a entraîné une utilisation massive et généralisée de l’IT. Il n’y a donc rien de surprenant à ce que les métiers aient saisi cette opportunité. Mais, dans leur quête d’évolution, les entreprises augmentent leurs coûts, compromettent leur sécurité et brouillent les cartes quant aux autorisations et prérogatives de chacun. »
…un nouvel équilibre à établir
La responsabilité de l’innovation ne fait pas vraiment débat parmi les cadres interrogés : près de deux tiers d’entre eux (63 %) estiment qu’elle devrait être partagée avec les lignes de métier, mais que les équipes informatiques doivent définir une orientation stratégique et être responsable de la sécurité. Un équilibre doit donc être trouvé pour que ces départements conservent le contrôle des systèmes, tout en favorisant l’innovation aux autres niveaux de l’entreprise.
« Il ne s’agit plus de Shadow IT mais de Mainstream IT (informatique intégrée), poursuit-il. La décentralisation à laquelle nous assistons répond à l’impératif de rapidité du monde professionnel d’aujourd’hui. Le besoin d’applications, services et modes de travail novateurs et accessibles instantanément n’a jamais été aussi fort. En prenant conscience de ces changements et en s’y adaptant, les équipes informatiques ont un véritable rôle à jouer. Les technologies ou applications de demain ne favoriseront réellement les transformations numériques que lorsqu’elles seront disponibles sur n’importe quel Cloud, avec rapidité et simplicité, et au sein d’un environnement sécurisé. »
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